Comment écrire des histoires de fantasy qui font s’évader
Écrire des histoires de fantasy est un sujet complexe et parfaitement à ta portée si tu veux t’évader et que tu y mets du tien!
Introduction savoureuse
En voilà un vaste sujet!
Écrire un livre tout court, c’est déjà un sujet à part entière. L’enchaînement des événements, le rythme, la musicalité, le suspense… tous ces éléments sont autant de sujets sur lesquels écrire.
Mais ce n’est pas ce pour quoi nous sommes ici toi et moi aujourd’hui! Encore que…
Parlons fantasy.
Parlons évasion.
Parlons écriture.
Parlons Muffins
Hein..?
Spoiler alert: il n’y a pas de recette miracle mais une histoire, c’est un peu comme un muffin.
Spoiler alert n°2: une métaphore culinaire est en approche.
Dans une recette de muffin, il te faut généralement de la farine, du sucre, du lait, des œufs, de la levure, du beurre… Mais déjà là, si tu as déjà cuisiné, tu as des choses à redire. Par exemple, si tu es vegan, tu utiliseras du lait végétal, tu remplaceras les œufs par des bananes très mûres, le beurre par de la purée d’amandes… Et là, tu as une recette très différente, même si la base, en termes de réactions chimiques, reste la même.
En plus de cela, tes muffins, tu peux les vouloir au chocolat, aux fruits, au caramel, fourrés, parfumés, tout cela en même temps (genre chocolat-banane-à-la-fleur-d’oranger-et-topping-caramel), nature…
Ça veut dire deux choses:
- La base de tes muffins est relativement similaire même s’il y a quelques différences.
- Tu as une infinité de manières de faire un muffin.
Note: mon article, mes règles. Je suis quelques principes d’écriture inclusives; entre autres choses, je mélangerai donc féminin et masculin lorsque je ne peux suivre les principes de proximités ou de majorité (pas de point médian, promis).
Les bases de ta recette littéraire
Continuons notre cours de cuisine (et merci à Chef Nini car ton article m’a permis d’en savoir moi-même un peu plus sur le sujet).
À quoi servent…
- La farine sert à la consistance ou l’élasticité de ta pâte, sa structure.
- Le beurre et le lait apportent le moelleux à ton muffin; le lait humidifie également la pâte.
- Le sucre donne du goût et met en avant les autres ingrédients.
- La levure permet de tout faire gonfler et d’aérer.
- Les œufs permettent de lier le tout! Le jaune aide à épaissir ou à rendre moelleux, le blanc participe à la tenue ou la légèreté.
OK, super, Pierre-A! Je sais maintenant à quoi servent tous ces éléments fondamentaux de la pâtisserie mais… Et l’écriture dans tout ça?
J’y viens voyons!
Si l’on transpose ces réactions chimiques à notre histoire, voilà ce que ça donne:
- Ton scénario, c’est ta farine, la structure.
- Le rythme, la musicalité de tes mots et comment tes phrases s’enchaînent donnent le moelleux de ton histoire (ton beurre et ton lait, tu suis?)
- Ton style, ta poésie, ton humour, c’est ton sucre! C’est toi qui apportes la saveur :)
- Les histoires secondaires, les détails anodins, l’environnement, le background, tout cela c’est ta levure: cela donne du contexte et plus de légèreté à ton ouvrage.
- Tes personnages tout court, ce sont des œufs: ce sont eux (héhé) qui permettent de donner sens à tout le reste.
- Ton univers, tes anecdotes, tes idées et que sais-je encore, tout cela sont toutes les saveurs que tu rajoutes, tous ces ingrédients qui font de ton muffi… de ton histoire, une histoire qui t’est propre!
Pas de recette miracle: commence, échoue, recommence, réussis.
En écriture comme en cuisine, tu n’arriveras à rien si tu ne mets pas la main à la page.
Avant de faire ton muffin signature, il te faut d’abord essayer plein de recettes, plein de saveurs et essuyer nombre d’échecs. Alors oui, en écriture aussi tu feras face à l’échec et tu n’as pas besoin de publier, pour cela: des histoires sans saveur, des bouts de texte qui ne mèneront à rien, des débuts de récits rapidement bons à jeter… Et pourtant, chaque tentative, chaque fois où tu as le courage de t’y remettre est une nouvelle opportunité de réussir et de faire quelque chose qui t’emplit de fierté.
D’ici la fin de cet article, tu auras tout ce qu’il te faut pour réaliser ta propre recette.
Euh… Et c’est quoi la fantasy?
Ah oui!
La fiction en général
La fantasy fait partie d’un genre littéraire plus large qu’est celui de la fiction.
https://www.scifibloggers.com/is-genre-writing-literature/
La fiction, comme tu peux le voir sur l’image ci-dessus (désolé c’est en anglais mais tu devrais toutefois reconnaître pas mal de genres!), est un environnement littéraire plutôt vaste. Nous y retrouvons à peu près tout ce qui n’a pas trait à la réalité pure et qui relève d’une forme d’imaginaire, à minima. Tu retrouves donc dedans:
- La SFFF (Science-Fiction Fantaisie et Fantastique)
- Les thrillers en tout genre (policiers aussi appelés polars, les affaires d’espionnage #007…)
- Les romances en tout genre
- L’horreur et assimilé
- L’auto-fiction (auto-biographie romancée)
- Les contes
- La mythologie
- …
Tout ce qui ne s’ancre pas dans la réalité à 100%, quoi.
Mais nous, ce qui nous intéresse surtout ici, c’est la SFFF. Sache cependant qu’une grande majorité des choses que tu vas lire aujourd’hui touchent à tous les genres #Inclusivité!
La SFFF
Entre fantaisie, fantastique, fantasy, science-fiction, les définitions se mêlent et se croisent, mettons donc les mots à plat:
- Fantaisie: désigne un univers totalement délié du nôtre, genre Le Seigneur des Anneaux, L’Héritage (Eragon ;) ), Les Royaumes Oubliés (accessoirement basé sur l’univers de Dungeon & Dragons)…
- Fantastique: c’est lorsque l’univers est entre le nôtre et un autre. Allez, au pif, Harry Potter, Ewilan (mon premier amour <3 le livre, hein…), The Mortal Instruments (Shadowhunter, sur Netflix), Sword Art Online…
- Fantasy: eh ben… Piège! Celui-là est en réalité un mot anglais qui regroupe fantaisie ET fantastique. Pratique, surtout que c’est le thème de l’article!
- Science-fiction: ce sont les univers qui se basent sur des progrès scientifiques ou technologiques, souvent futuristes ou dans des espaces-temps différents du nôtre. Forcément, on y retrouve Star Wars, Star Trek, Stranger Things, Ready Player One, Les Gardiens de la Galaxie…
Eh mais attends! Pourquoi Stranger Things c’est de la science-fiction alors que c’est dans notre monde?
Je suis content que tu me poses la question! Toute la différence se situe dans la nature de l’élément surnaturel. Vois-tu, en fantasy, on retrouve plutôt de la magie, des épées et des animaux mythiques quand la science-fiction apportera les vaisseaux, les batailles cosmiques et les machines à remonter le temps. J’exagère, hein, sans compter que certains univers sont un peu ambigus, comme celui d’Avatar (le film, pas l’anime!) car celui-ci est très fantasy dans sa faune et sa flore mais résolument science-fiction dans son armement et l’origine du voyage.
Mais après tout, quelle importance?
Ma foi, l’importance n’est pas énorme sauf si tu veux t’engouffrer dans des environnements particuliers.
Parlons sous-genres
Binaire ou non binaire, c’est toi qui choisis.
La différence entre Fantasy et Science-Fiction te semblera plus claire une fois que je t’aurai donné quelques sous-genres:
Par exemple, nous retrouvons en Fantasy:
- Heroic Fantasy
- Dark Fantasy
- Epic Fantasy
- Low Fantasy
- …
Alors qu’en Science-fiction on retrouvera plutôt:
- Cyberpunk
- Steampunk
- Dystopies
- Space Opera
- …
Tu commences à déceler la différence?
Bien!
Oui mais…
Chut. Faut qu’on avance! Si on part comme ça, on en a pour la soirée!
> Pour aller plus loin: Fantastique, Science-Fiction, Fantasy… Quelles différences?
Comment trouver l’inspiration un peu partout?
Je ne rentrerai pas totalement en détails ici car je t’ai préparé un article dédié à l’inspiration mais sache une chose: ce que tu crées et imagine ne vient pas du néant.
It’s a fact.
Dans beaucoup de jeux-vidéos, la faune s’inspire de la mythologie ou de la religion. Un exemple que j’adore, c’est Persona 5 où littéralement tous les “personas”, des êtres disons spirituels, proviennent de la religion, la mythologie, la faune et flore terriennes, les grandes figures de notre histoire…
Est-ce que cela réduit l’unicité de cet univers?
Bien sûr que non!
Est-ce que beaucoup de jeux-vidéos font pareil? Absolument! Final Fantasy, Devil May Cry ou encore Dragon Quest regorgent de chimères, de Minotaures, de Belzébuth, d’archanges… et c’est sans compter les jeux qui prennent directement source dans le folklore… genre God of War, Skyrim ou encore Assassin’s Creed.
Est-ce que ces points communs t’empêchent de les différencier?
Bien sûr que non!
Alors, inspire-toi de tout et si tu culpabilises, je t’invite à regarder ce Ted Talk, Steal Like an Artist (Dérobe comme un Artiste), d’Austin Kleon (profite des sous-titres ;))
Et pour reprendre les mots de Steve Jobs…
Good artists copy. Great artists steal.
L’ironie non ironique de cette citation, c’est qu’elle est elle-même dérivée de Picasso dont les mots sont eux-mêmes dérivés d’Igor Stravinsky! Enfin… Who knows?
Ok, t’es bien mignon Pierre-A mais je la trouve où, cette inspiration, hein?!
Jusque-là, tu as eu toutes les réponses, non?
Alors…
La nature, les bâtiments, les objets, la vie.
Oui, encore un conseil bateau, penses-tu!
Sauf que je veux que tu décrives consciemment les éléments qui t’entourent. Décris ce qui t’entoure comme si tu devais le décrire à quelqu’un qui ne voyait pas ce que tu vois mais que tu voulais lui inscrire une image mentale fidèle à la hauteur de ce que tu ressens.
Ne t’arrête pas à “une forêt avec de grands arbres” ou “une table en bois”. Pense aux sensations, aux matériaux, aux sons, au temps…
La forêt était silencieuse si ce n’était pour le chant des oiseaux se réveillant quelques mètres plus haut. La clairière en son centre sentait bon la terre humide et les feuilles perlées de rosée tandis que, non loin, se trouvaient les vestiges d’une auberge autrefois si belle mais qui avait depuis longtemps finie de s’écrouler et d’être pillée. Seule restait à présent une table au bois sombre et noueux usée par la pluie et le vent.
Est-ce que tu arrives à visualiser cet endroit?
Bien sûr, moi, j’aime décrire ce genre de choses et c’est une part importante de mes univers. Ce n’est pas forcément le cas pour toi et c’est normal! Ce qui compte pourtant, c’est de t’inspirer des choses qui t’entourent et de t’y projeter. Une fois encore, Pinterest est ton meilleur ami :) .
Quand tu cherches à parler de quelque chose, cherche d’abord à le voir, le sentir, le vivre. Cela vaut pour tout: les émotions, les relations, les objets, les sensations.
Le secret des artistes…
Prends des notes de tout! Absorbe, consomme, inspire-toi. Tes rêves, la bouffe, les gens, le paysage, la musique, les objets, TOUT est utile et nécessaire pour nourrir ton Imagination. Tu ne pourras pas créer quelqu’un à partir du Néant à l’image de l’alchimie et de l’échange équivalent.
Référence à Full Metal Alchemist: Check!
Hehe.
Quand tu seras en manque d’inspiration, tu pourras compter sur ces dizaines et dizaines de notes dans ton portable, toutes ces images enregistrées sur ton PC, ces citations écrites sur du papier, ces musiques ajoutées à tes playlists…
Et garde en tête…
Tu ne peux pas créer des saveurs si tu ne les as pas goûtées, des paysages si tu ne les as pas vus, des mélodies si tu ne les pas entendues. Ton Imagination est un puits sans fond qui prend source tout autour de toi.
> Pour aller plus loin: Comment trouver l’inspiration pour écrire, partout autour de toi (avec en prime une astuce savoureuse: la méthode de la glace menthe-chocolat!)
Comment créer mon univers de fiction?
Quand il s’agit de créer ton univers, tu as peut-être plein de choses à penser mais non, tu n’as pas besoin de penser à tout. Tu pourrais passer des heures à imaginer ton monde que tu n’en serais pas forcément plus loin. Bien sûr, chaque réflexion est utile car chaque réflexion t’amène à la suivante. C’est bête, hein, mais toutes les questions que tu te poses ont leur importance mêmes si leurs réponses ne se retrouveront pas dans ton histoire. Par extension, il ne t’est pas nécessaire de tout dire. Ton lectorat n’a pas besoin (envie?) de tout savoir, au moins pas tout de suite.
Alright. Maintenant que ça, c’est de côté, passons aux choses sérieuses!
Pour te simplifier les choses, je te conseille déjà de garder en tête 3 petites choses…
Leçon n°1: ton univers est cohérent
Pense à un monde que tu trouves formidable ou inspirant.
Narnia? Rogue Galaxy? Kung Fu Panda?
Qu’ont tous ces univers en commun? Pas grand-chose, au premier abord. Entre l’un qui se cache derrière une armoire, l’autre qui te fait voyager d’une planète à l’autre à bord d’un bateau volant et le dernier qui t’emmène dans un monde où les animaux parlent et se comportent comme des humains, il n’y a pas grand-chose à comparer.
Eh bien, en fait, si.
Chacun de ces mondes suit des règles précises ou, au moins, des règles respectées par ce monde.
Tu ne trouveras pas de vaisseau spatial tirant des rayons laser dans Kung Fu Panda tout comme tu ne trouveras pas une armée de morts-vivants dans Narnia. Ces mondes fonctionnent car ils ont leurs frontières invisibles.
C’est ça qui les rend très reconnaissables et spécifiques. Là où c’est chouette, c’est que c’est toi qui décides.
Je répète.
C’est toi qui décides.
Si tu veux que tes arbres puissent parler et que les chats puissent lire en dormant sur un livre parce qu’ils viennent d’un autre monde se mélangeant au nôtre, tu peux. D’ailleurs, c’est ce qui se passe dans Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel.
Et ce que ça a du sens? Oui, parce que c’est comme ça que Pierre Pevel imagine son monde et qu’il suit ses propres règles.
À toi de créer les tiennes!
Leçon n°2: ton univers est réel
Nous vivons dans un monde communément appelé Planète Terre. Autour, nous avons un soleil, une lune, d’autres étoiles, d’autres planètes. Notre air est oxygène, le bois brûle, l’eau est salée, notre espérance de vie est de 80 ans, les dragons sont des créatures mythologiques… Tout cela et bien plus, c’est notre monde.
Personne ne niera que cet univers est réel (enfin…). Et c’est pas seulement parce qu’il est le nôtre. Personnellement, je ne peux nier que La Terre du Milieu existe. Je ne peux nier l’existence de villes sous-marines. Pourquoi?
Tout simplement parce que je peux clairement m’y projeter et y vivre. Je peux les concevoir, les appréhender. Ces mondes ont une origine, une histoire! Je peux soudainement me réveiller dans un monde envahi de bêtes-machines (coucou Horizon) ou pouvoir utiliser l’alchimie (coucou Full Metal Alchemist).
Tu dois alors réfléchir au fonctionnement de ton univers, sans même parler de personnages ou de scénario!
Dans la saga Bobby Pendragon, le monde d’Ealong est un monde régi par les hommes félins où les êtres humains sont des esclaves. C’est aussi un monde où il y a deux soleils prenant la forme de cercles lumineux. Tant qu’on y est, Bobby Pendragon est un monde où cohabitent plusieurs mondes! Tant qu’on y est (fois deux), Bobby Pendragon est un livre fantastique.
Ton univers est réel dans son propre univers. Un exemple que j’aime bien, c’est la Naissance de la Jalousie, écrit par Marion Séclin et réalisé par Johann Dionnet :
Dans ce monde, c’est simple: la jalousie n’existe pas. C’est une règle… jusqu’à ce que ça ne le soit plus: la jalousie apparaît.
Tu ne peux pas nier que ce monde existe, il est palpable, tu peux l’imaginer, le visualiser.
En passant, cette transition qui s’opère avec l’arrivée de la jalousie est un renversement de l’ordre déjà établi ce qui reste cohérent car lié à cet univers!
Offre-toi donc la liberté de décider et de changer les règles, ça ne rendra pas ton monde moins réel :)
Leçon n°3: pose-toi les bonnes questions
Voici, pour t’aider, des exemples de sujets à approfondir. Tu en apprendras d’ailleurs davantage sur l’article associée à la création de ton univers de fiction! Tous ne sont pas pertinents pour ton ouvrage ou ton récit car tout dépend… de ton ouvrage ou de ton récit!
- Origine du monde: sans rentrer dans les détails car l’histoire est complexe, le monde de Warcraft n’est à l’origine que Néant et, après nombre de chocs cosmiques et élémentaires, les Titans apparaissent et donneront forme à ce monde. C’est très vulgairement résumé et Nobbel87 le fait mieux que moi (probablement parce que c’est de lui que je tiens l’info).
- Système solaire et spatial: si tu prends la Mythologie Nordique, qui pourrait s’apparenter à de la fantasy (soyons fous), tu as 9 royaumes où Midgar représente le monde des humains. Même sur notre Terre, des pays comme Singapour n’ont réellement que deux saisons: avant et après la mousson!
- Nature et environnement: dans Les Royaumes Oubliés, la première trilogie prend place dans les tréfonds de la terre. Naturellement, il fait tout noir (TA G… sorry) et tous les êtres vivants doivent s’adapter à cet environnement pour le moins particulier, dans lequel n’existe pas de lumière naturelle et où l’on trouve des lacs d’acide.
- Magie et énergies: dans My Hero Academia, la partie surnaturelle s’apparente à des “Alters” (fun fact, je ne connaissais pas le nom en français; en anglais c’est “Quirks”). Tout le monde n’en a pas, ceux-ci se déclarent à l’enfance et sont extrêmement variés: ils peuvent être physiques, sensoriels, immatériels…
- Science et technologie: dans Iron Man, cette avancée prend initialement forme avec l’arc reactor, cette énergie qui alimente le coeur mécanique de Tony Stark ainsi que son armure. Petit à petit, c’est aussi (et entre autres), les nano technologies (you like it?).
- Société et politique: un seul nom: Games of Thrones.
- Croyances et religions: si tu prends le jeu Dante’s Inferno (inspiré directement de La Comédie de Dante Alighieri), celui-ci repose principalement sur la religion chrétienne et ses croisades, avec la majeure partie du jeu se passant dans les 9 cercles de l’Enfer.
- Êtres vivants doués de conscience: tu peux mettre là une bonne partie des univers fantasy! Elfes, Nains, Gnomes, Halfelins (aussi appelés Hobbits!), Zoras (coucou Zelda), Taurens (coucou Warcraft), Minimoys… Tant d’êtres vivants aux caractéristiques singulières!
- Rapport des êtres vivants à tout cela: je suis obligé de parler de Final Fantasy X au moins une fois ici dans cet article. Dans le monde de Spira, nombre de peuples cohabitent et vivent dans nombre de contrées: les Humains, les Al Bheds, les Ronsos… Et le culte de Yevon influence les relations qu’ils ont entre eux et contrôle les croyances des êtres vivants ainsi que leur rapport aux machines – vues comme le mal – suite à un passé douloureux conditionné par la fureur d’une entité: Sin.
Pfiou…
Toutes ces questions, tu n’as pas besoin de toutes te les poser!!
Reprenons rapidement Harry Potter. Tu es dans notre monde à ceci près que certains êtres vivants sont doués de magies et d’autres non. Tu as également nombre de créatures mystiques issues du folklore – ou non – de notre monde. Le pouvoir se divise entre le bien et le mal et entre les êtres vivants doués de magie et les autres. Tu n’as pas de déité particulière et les progrès scientifiques et technologiques sont intimement liés à la magie.
T’as vu, pas si dur?!
Penche-toi sur un univers qui t’est cher et résume-le de la même manière, en quelques phrases. Tu verras qu’il y a finalement très peu de choses qui définissent profondément ledit univers, même si toutes les choses tournant autour ont aussi leur importance.
Un dernier truc… Prends ton temps. Tu n’auras vraisemblablement pas toutes les informations toute de suite et… c’est pas grave! Cela viendra au fil de l’écriture et cela ne t’empêche pas d’avancer sur la suite :)
Ton monde grandi à mesure que tu le travailles et de nouveaux éléments naîtront à mesure que tu écriras.
> Pour aller plus loin: Comment créer ton univers fantasy et le rendre réel (je t’y donne encore plus de réponses à tes questions!)
Comment développer mon scénario?
OK.
Tu as des bribes de fantasy, ton monde est fait d’îles flottantes où tu voyages à dos de baleine volante ou alors tu es dans une montagne coupée du reste du monde depuis des millénaires à cause d’une malédiction lancée par un prêtre mi-aigle mi-jambon.
Et maintenant, tu fais quoi?
Maintenant, tu racontes des histoires.
Inside out
Laisse le plan de côté, écris tout ce qui te passe par la tête. La vie de ce chat à quatre yeux lorsqu’il gambade dans la prairie, celle de cette vieille dame qui se réveille en haut d’une vallée colorée ou encore la journée d’un arbre entouré de trolls.
Balance tout ce qui te passe par la tête.
Ça a l’air de rien mais grâce à cela, tu te mets dans la peau de ton univers!
Peu à peu, demande-toi ce que serait ta vie si tu étais un être vivant doué de conscience sur lequel tu aimerais écrire.
Serais-tu un homme, une femme, les deux, un adulte, un enfant? Un esprit, un orc, un animal? Qu’est-ce qui te ferait rêver?
Pense à tes personnages
Maintenant pense à ta psychologie. Serais-tu excentrique, dramatique, catégorique? Mais… Ne mets pas ton personnage dans une boîte. Nous sommes des êtres complexes. Nous ne sommes pas “timides”, “optimistes”, “arrogant|es”, “déterminé|es”, “charmant|es”. Nous sommes des boules de mille nuances avec certains tons qui ressortent plus que d’autres.
Prends ta propre vie ou celle des genres autour de toi.
Ta vie est une succession de grandes étapes: ta naissance, tes écoles, tes premières fois, ton passage à l’âge adulte, les trahisons, les folies, les aventures, la découverte de tes passions, tes victoires, tes défaites, tes jobs, tes peurs, tes rêves… Tout ces éléments sont autant d’événements qui marquent ta vie et qui sont des tournants dans celle-ci.
Des éléments perturbateurs, des choix à faire, des chemins qui s’ouvrent devant nous, tout cela représente ce que tu trouves dans un livre. Tu es un livre et tout livre est riche en expériences. Tout dépend du prisme que tu utilises pour regarder le monde.
Un exemple que j’aime beaucoup pour cela, c’est la série Sex Education.
Au-delà de parler de sexe sans retenue mais avec intelligence, tu apprends à connaître chacun des élèves au fur et à mesure de la série. Ces élèves que tu pensais sans aspérité, superficiel|les ou inintéressant|es se dévoilent bien plus profonds que prévu. La popularité peut être la réponse à la peur d’être oublié|e, la bonne humeur constante l’envie de n’inquiéter personne et d’être fort|e… Tous ces personnages sont complexes à leur manière, une fois que tu écoutes leur histoire dans leur globalité en comprenant leurs origines.
Mais Pierre-A! Tu me parles de personnages là, pas de scénario!
Patience!
Le moment de vérité
Quelle que soit ton histoire, qu’importe son style, son univers, son genre, celle-ci sera toujours dirigée par tes personnages.
Ce personnage n’a pas besoin d’être doué de conscience!
Regarde donc cette vidéo d’animation:
Pas un seul mot, pas de cerveau, juste la vie d’un morceau de pierre à travers les âges.
Résumons grossièrement cette histoire:
Au tout début, notre morceau de pierre est une montagne qui n’a qu’un seul souhait: dormir. Pourtant, le temps en décide autrement et lorsqu’il trouve le sommeil, il se réveille des millénaires plus tard à cause d’un être humain. Cette pauvre roche se fait ballotter de main en main, brisée dans tous les sens jusqu’à ce qu’elle ne devienne plus que poussière de sable. Mais, grâce à cela, notre roche devenue grain se transforme en verre et s’envole vers les étoiles où elle s’écrasera sur une planète. Des millénaires plus tard, cette montagne, devenue roche puis caillou avant d’être poussière et verre, redevient une montagne et peut s’endormir à nouveau.
Maintenant, regardons cette histoire avec le regard de l’écrivain:
- Au commencement, c’est une roche.
- Un bouleversement change sa vie.
- Elle fait face à de nombreuses péripéties.
- Son histoire est affectée par l’histoire des êtres qui l’entourent.
- Après toute cette aventure, la roche atteint un nouvel équilibre.
Ces étapes, quoique rédigées approximativement, tu les retrouves finalement dans beaucoup d’histoire et c’est pour ainsi dire le schéma narratif que tu as appris en cours de français!
Tu y trouves des éléments clés et bien qu’elle soit relativement passive, c’est l’histoire de la roche que tu suis, l’histoire d’un personnage face aux autres personnages!
OK super tes histoires de caillou mais moi ce que je veux c’est un plan, hein!
Mais quelle impatience, quelle impertinence!
Ce que j’essaie de te dire c’est que le plus simple pour trouver le plan de ton histoire c’est de penser à tes personnages.
Oui mais…
Lis la suite, tu veux?
> Pour aller plus loin: Comment écrire le scénario de ton roman de fantasy sans te perdre (tu auras tout plein de plans possibles!)
Pierre-A, tu me fais une version courte avec un plan?
Des plans à suivre pour raconter des histoires, tu en as probablement autant que d’écrivains. Pourtant, tu retrouves énormément d’étapes similaires d’un plan à l’autre.
Je vais t’en citer un seul, de plan mais tu peux trouver tout un tas d’autres plans pour faire ta propre recette de muffin sur cet article dédié aux scénarios!
Pour info, certains liens seront des liens affiliés. Tant qu’à partager, autant pouvoir financer ma bibliothèque de livres et de thés! Je précise aussi, le plan en question est issu d’un bouquin complet et détaillé; le but n’est donc pas de le recopier donc s’il attise ta curiosité, tu sais ce qu’il te reste à faire :)
Les 7 étapes clés de John Truby
Autrefois, je t’aurais présenté L’Anatomie du Scénario comme étant à mes yeux “l’ouvrage à lire absolument lorsque l’on souhaite écrire des histoires qui captivent”. J’ai fait un bout de chemin depuis et si je pense toujours que ce bouquin mérite d’être lu, je ne le vois plus comme le Saint Graal sur le sujet du scénario. Il est particulièrement complet et approfondi mais il représente aussi beaucoup à un “moule à histoires”, aussi complexe soit ce moule.
Pourtant, dans son bouquin de 400-500 pages il y a matière à s’inspirer dans la création de ta propre recette. J’ai fait le choix ici de ne pas te présenter l’ensemble du plan de John Truby (en 22 étapes) mais de te sélectionner les 7 étapes qu’il considère comme essentielles à toute histoire. L’un des éléments fondamentaux de la réflexion de John Truby est que ton histoire commence par ton personnage et ce qu’il a au fond de lui. Il a un désir qui le fait avancer dans l’histoire et un besoin qui l’obligera à se remettre en question avant une révélation personnelle, fruit de son épopée. Si ce trio est en première position dans son plan plus large, c’est parce qu’il s’agit de le réfléchir dès le début! En trouvant cette réponse, tu sauras ce que ta protagoniste apprendra à la fin, ce dont elle a besoin au début mais aussi ce sur quoi elle a besoin de progresser sans le savoir.
Ce n’est pas figé. Tu n’as pas nécessairement que 3 révélations, tu n’as pas forcément une seule faiblesse etc. Après tout, si tu écris une trilogie (comme moi, high five!), tes personnages ont des faiblesses et des désirs plus ou moins forts et leur progression se fera au cours de ton aventure et viendront influencer la suite.
Cela étant clarifié, voici donc les 7 étapes dont je te parlais:
- Faiblesse et besoin: quel élément interne à ton personnage le fait souffrir lui mais aussi les autres? Par extension, de quoi a-t-il besoin pour avoir une meilleure vie et dépasser cette faiblesse?
- Désir: ou l’objectif de ton personnage, ce qu’il souhaite réaliser.
- Antagoniste ou mystère: l’antagoniste souhaite empêcher le héros d’atteindre son but (et a le même but aussi!) et sa psychologie est opposée à celle du héros.
- Plan: comment ton héros va faire pour mener à bien son objectif et contrer l’antagoniste?
- Combat: le clash ultime! C’est là que ton héroïne atteint son objectif (la plupart du temps) et aussi là que le thème de ton histoire prend tout son sens!
- Révélation personnelle: ton héroïne comprend un élément clé sur elle-même grâce à son conflit final avec l’antagoniste. Elle découvre qui elle est vraiment et comment ses faiblesses ont également affecté les autres.
- Nouvel équilibre: après son épopée, ton personnage atteint une nouvelle étape de sa vie. Cela ne veut pas dire que c’est une bonne chose ;)
Fini de te raconter toutes ces histoires de plan, avançons :)
J’ai rien compris, c’est vraiment obscur pour moi tout ça et j’ai l’impression que je ne trouverai jamais ma propre recette…
Voyons, voyons! Si ça peut te rassurer, j’ai pas tout compris non plus ;) Blague à part, ce qui compte n’est pas de tout comprendre tout de suite. Ce qui compte, c’est de prendre des bouts d’ici et là et de laisser ton esprit mettre les choses en place. Certaines choses ne te semblent pas évidentes tout de suite et c’est pas grave! Entraîne-toi, écris, écris, écris encore. Et dis-toi que rien n’empêche un ou une écrivain qui souhaite s’évader à écrire l’histoire de ses rêves :)
J’avoue que je comprends un peu mieux la place des personnages dans l’histoire et que, ben… j’aimerais bien en savoir plus… si j’en ai encore le droit, hein!
Bien sûr que tu en as encore le droit. I’ve got your back!
> Pour aller plus loin: Comment écrire le scénario de ton roman de fantasy sans te perdre
Comment écrire mes personnages et les rendre réels?.
Donne forme à ton personnage…
Ton personnage, en dehors de ton histoire même, a sa propre vie. Il est né quelque part, a grandi dans un milieu social et familial, a des rêves, des passions, des peurs et des doutes. L’histoire que tu écris est un chapitre de son histoire à lui et tu ne dois pas l’oublier!
L’histoire que tu écris n’est qu’un chapitre dans l’histoire de ton personnage.
Bien sûr, tout ça, ce sont de belles paroles, hein? “Donne vie à tes personnages”! Mais avant de leur donner vie, il faut leur donner une identité.
En fait… C’est faux.
Tout ce que tu vas lire juste ensuite, c’est presque superficiel dans l’ordre des choses. C’est externe, pour ainsi dire, et pourtant essentiel à sa juste manière. Alors, voici quelques questions qu’il est intéressant de te poser:
- Passeport: nom, prénom, date et lieu de naissance, visage…
- Goûts: parfum de glace, fruit préféré, aliments détestés, couleur favorite…
- Entourage: famille, ami|es, crush…
- Enfance: études, lieu de vie et de croissance…
- Vie actuelle: lieu de résidence, environnement social…
- …
Toutes ces questions ne sont pas primordiales et d’autres peuvent être importantes comme le groupe sanguin (admettons que tu vives sous la peur d’une bête magique qui ne se nourrit que de type AB+ et que c’est, comme par hasard, le groupe sanguin de ton héroïne…) ou encore la longueur des cheveux en centimètres car c’est un symbole de force et de maturité dans une culture de ton monde. Ce sont des choses qui sont à réfléchir en fonction de ton univers et de la nature profonde de ton personnage, justement!
…puis vie
Mais je sais bien que je ne vais pas te satisfaire avec cela seulement. C’est pour cela que je vais te partager une ressource que je trouve fantastique et à laquelle je n’avais jamais pensé avant de la retrouver dans mes recherches pour cet article: 16personalities.
Je ne vais pas rentrer dans les détails des études menant à cette catégorisation (en anglais, pour le coup) mais en gros 16personalities s’inspire notamment des études de Myers–Briggs (mère et fille) qui définissent 5 grands types de personnalités et celles de Carl Gustav Jung qui définit 2 types: ceux qui se concentrent sur le monde intérieur (introvertis) et ceux qui se concentrent sur le monde extérieur (extravertis).
Alors ok, tu vas me dire…
Mais Pierre-A! Tu parles de la richesse des êtres humains et après tu nous mets dans des boîtes…!
Oui et non. Je te conseille de faire gratuitement le test pour toi si ce n’est pas déjà fait et tu comprendras mieux ce que j’essaie de te dire. Ces 16 personnalités sont plus complexes qu’elles n’y paraissent.
Maintenant que cela est explicité, retourne sur la liste des types. Parmi ces 16 grands types, tu trouveras des histoires infinies à raconter:
Spoiler alert, je vais faire n’importe quoi avec le féminin et le masculin et je m’en fiche.
- L’Architecte (INTJ-A / INTJ-T): imaginatif, stratège, un plan pour tout: pourrait-elle être une chef de guerre aux plans de bataille incroyables, tels ceux de Ragnar?
- L’Inspiratrice (ENFP-A / ENFP-T): esprit libre, créatif, enthousiaste, optimiste: et si c’était un artiste dont la musique avait un pouvoir magique qui instillait une joie sincère dans le cœur des gens?
- Défenseur (ISFJ-A / ISFJ-T): protectrices, dévouées, prêtes à tout pour défendre les siens, telle Sigríður Tómasdóttir, la femme prête à se sacrifier pour protéger les eaux de Gulfoss (Islande) face à l’industrialisation.
- Entrepreneur (ESTP-A / ESTP-T): astucieuse, perspicace, à la pointe du progrès: pourquoi pas une génie mécanique qui bidouille dans son garage telle Brigitte dans Overwatch?
Et là, je n’en ai fait que 4… sur 16! Et tu as une infinité d’autres choses à dire, de mélanges à faire, d’histoires à raconter.
Mais tu vois, tout cela encore, c’est bien beau… et superficiel.
Ce ne sont que des mots que l’on entre dans la silhouette de nos personnages. N’importe qui peut être vaillant, fourbe, curieux, ingénieuse… Ce qui compte c’est… pourquoi? D’où viennent ces traits de caractère, pourquoi ton personnage est ce qu’il est au moment de ton récit?
> Pour aller plus loin: Comment développer des personnages fascinants dans tes histoires (je te parle de My Hero Academia, d’Avatar et même d’Overwatch!
La recette du Muffin strikes back!
Pfiou..! Si j’adore parler d’inspiration, il est long de parler de plan qui, je l’avoue n’est pas la partie la plus fun de cet article mais elle est pourtant primordiale pour t’aider à raconter cette histoire de fantasy qui fera s’évader les lectrices et lecteurs… à commencer par toi! Pour compenser tout ce blabla, je vais te donner un exemple savoureux…
À quoi ressemblerait ton histoire si tu devais réaliser la recette de muffin de tes rêves?
Pour fluidifier la suite, le “tu” sera masculin parce que j’adorerais être un magicien culinaire moi-même.
Reprenons les principes narratifs de John Truby et ses 7 étapes nécessaires à toute histoire selon lui, auxquels je vais rajouter mon petit grain de sucre:
Thème de l’histoire: la réponse à nos questions ne se cache pas toujours dans la complexité.
Logline: Las de ne plus réussir à créer de nouvelles saveurs, un magicien culinaire est prêt à tout pour réaliser son muffin signature qui délectera les papilles du monde entier.
Eeeeeeh attends un peu!!! T’as jamais parlé de “logline” dans ton article!!!”
Hehe. On en reparle après?
- Faiblesse et besoin: tu crois que tout peut se résoudre par la magie. Tu as besoin de redécouvrir l’amour des saveurs simples, sans artifice.
- Désir: tu souhaites créer ta recette signature et la faire connaître au monde entier.
- Antagoniste: tu es ton propre antagoniste; à trop vouloir réussir, tu en perds le sens des réalités.
- Plan: tu vas auprès des meilleurs mages culinaires en quête d’inspiration et de nouvelles saveurs pour espérer trouver le chemin vers ton désir
- Combat: tu tentes encore et encore, muffin après muffin, tu échoues lamentablement. Aucun de tes muffins n’a de valeur gustative ni n’impressionne par son aspect ou ses saveurs
- Révélation Personnelle: ta vie repose sur tes talents de magicien mais tu redécouvres qu’il n’y a pas toujours besoin de magie pour créer des saveurs d’exception.
- Nouvelle équilibre: tu as redécouvert la beauté et le plaisir des saveurs simples dans un monde complexe et tu arrives à créer ton muffin signature qui n’est autre qu’un simple muffin au chocolat, puissant en arômes et décadent par son absence d’artifice.
Fantastique, n’est-ce pas?!
Non, Fantaisie!
Ah…! Je vois que tu as le sens de l’humour… et une bonne mémoire. Même si rien ne dit que notre magicien culinaire n’est pas dans le monde réel mais j’apprécie ton trait d’esprit!
Découpons un peu ce plan pour que tu vois à quel point de simples éléments peuvent changer toute la tournure de ton histoire.
Ta faiblesse est de penser que la magie fait tout. Et si ta faiblesse était l’arrogance et que tu pensais tout savoir? Dans ce cas au cours de l’histoire, tu aurais besoin d’une leçon d’humilité, un échec si fort qu’il te rappellerait à quel point tu es ignorant. Ton besoin, quant à lui, peut être de comprendre que tu ne peux pas tout réaliser seul et que les personnes qui t’entourent sont essentielles à ton développement personnel.
Ton désir ici est de réaliser ce muffin signature. Mais il pourrait très bien être de remporter un concours, de conquérir magiquement le cœur de cette personne qui te fait vibrer (auquel cas ton besoin serait de comprendre que l’amour suit ses propres règles, loin de cette magie).
Si ton antagoniste est actuellement toi-même, il pourrait très bien être un ou une rivale, un jury de concours, un consortium de magiciens… Auquel cas tu te battrais contre toi-même et également contre des forces extérieures dans la réalisation de ta quête.
Ton plan est alors conditionné par tout cela car tu n’agiras pas de la même manière pour remporter un concours ou convaincre la Guilde des Magiciens Culinaires que tu mérites de les rejoindre.
Puisque ton besoin et ta faiblesse ont changé, ta révélation personnelle est elle-même totalement différente!
Enfin, ton nouvel équilibre sera lui aussi conditionné par les étapes précédentes. Note que tu n’as pas besoin d’être à un niveau supérieur de ta situation de départ, tu peux très bien être plus bas aussi (notamment si tu as échoué à résoudre tes faiblesses).
Et c’est là, toute la magie de l’écriture. Derrière une situation initiale simple, une multitude de directions s’offrent à toi et te permettent d’écrire des histoires singulières dans des mondes qui n’appartiennent qu’à toi.
Tu vois, c’est pas si compliqué finalement!
C’est vrai… mais tu m’as toujours pas dit pour la logline!
Oui, pardon! La Logline est un terme que tu retrouves dans nombre d’ouvrages scénaristiques (comme Save the Cat) et qui est autrement dit ta phrase d’accroche, ton synopsis, celui que tu dois pouvoir réciter de tête et qui doit donner envie de te lire ou t’écouter!
Personnellement, j’utilise la formule du Killogator:
- Environnement: où est quand se situe ton histoire.
- Protagoniste: quoi, j’ai encore besoin de définir ça?!
- Problème: l’évènement, le conflit qui pousse la protagoniste à agir.
- Antagoniste: l’entité ou l’élément qui souhaite empêcher l’antagoniste de réaliser son objectif.
- Conflit: les obstacles, difficultés ou dilemmes auxquels fera face ton héroïne.
- Objectif: ce que ton personnage souhaite accomplir, trouver ou vaincre.
Ce qui est bien avec cette logline c’est que tu retrouves les grandes lignes des directions scénaristiques vues ensemble aujourd’hui!
Maintenant tout est dit sur cette recette de muffins, il est bientôt l’heure de nous quitter…
Conclusion & Discussion
Nous avons vu beaucoup de choses ensemble, aujourd’hui.
Nous avons vu:
- Comment créer ton univers.
- L’importance de tes personnages dans ton histoire.
- Les différentes grandes lignes scénaristiques qui existent.
- Les différentes recettes dont tu peux t’inspirer.
- Comment créer des personnages complexes et profonds.
- Où trouver l’inspiration.
Mais nous n’avons pas vu:
- Comment trouver les mots et les écrire mélodieusement.
- Comment captiver l’attention de tes lectrices/lecteurs.
- Comment écrire des chapitres qui font tourner les pages.
- …
En réalité, nous n’avons presque rien vu au regard de la richesse de l’écriture. Et en fait, c’est pas grave. Nous sommes là, toi et moi, par passion et personnellement, ça me suffit. Nous ne saurons pas tout et ce n’est qu’en continuant de suivre cette passion que nous trouverons ce que nous cherchons.
Tout ce savoir, pourtant, ne serait rien sans un peu d’expérimentation!
- Partage-moi la trame d’une histoire que tu aimes (en suivant la trame que tu préfères en Chapitre 5).
- Raconte-moi l’histoire d’un film en une seule phrase (comme avec la logline du Chapitre 8)
- Parle-moi de ton histoire!
- Partage-moi tes conseils, tes sources d’inspiration et je les ajouterai peut-être dans l’article ;)
On fait comme ça?
Super!
Sur ce…
Cheers!