Je participe au NaNoWriMo 2020, j’ai la trouille et je t’en parle
Le National Novel Writing Month est un défi d’écriture vieux de 20 ans que je vais tenter pour la première fois. Je te raconte tout!
Le NaNoWriMo, c’est quoi, comment participer et pour quel prix?
Ce mot barbare est la contraction de National Novel Writing Month ou Mois National d’Écriture de Roman. C’est un très vieux défi existant depuis 1999, quand même! Il prend place tous les ans sans faille du 01 Novembre au 30 Novembre.
L’idée est particulièrement simple mais sa réalisation particulièrement complexe.
Écrire 50.000 mots en 30 jours et ainsi rédiger le premier jet de ton roman.
Autrement dit… Écrire 1666 mots par jours pendant 1 mois. C’est colossal!
Pour te donner une idée, le premier tome de Harry Potter fait 77.000 mots et l’on peut prendre un standard de 250 mots par page en édition ce qui nous amène à 308 pages pour Harry Potter et… 200 pages pour le NaNoWriMo.
Oui, 200 pages en 1 mois. C’est colossal!
Mais derrière ce défi tout à fait surmontable se cache une association éponyme qui souhaite favoriser l’éducation à travers les mots et est considérée comme telle depuis 2006. C’est ainsi une véritable communauté d’écrivains qui proposent trois défis au cours de l’année entre le NaNoWriMo de Novembre et le Camp NaNoWriMo d’Avril et de Juillet. En 2019, on parle de 455.000+ participants!
Tu peux retrouver toutes les infos à son sujet sur son site (anglais).
Tu m’as pas dit ce que l’on y gagnait et combien ça coûtait!
Oh pardon!
Eh bien… Rien! Ça ne te coûte rien et ça ne rapporte rien.
Enfin presque…
Pour ce qui est du comment, il te faut simplement t’inscrire sur le site et attendre sagement le début du défi après avoir créé ton projet. Ensuite, tu n’auras qu’à entrer ton nombre de mots tous les jours et voilà!
Alors oui, tout le site est en anglais mais si tu fais clic droit puis “Traduire en Français” sur la page, ça suffira à enlever une raison d’hésiter!
Pourquoi j’y participe
Tu commences à me connaître, je me lance parfois dans des défis un peu fous, voire bêtes. En Avril-Mai 2020 je m’étais lancé dans un défi d’écriture où je devais écrire une histoire de 2000 mots par semaine (et si c’était révélateur pour moi, ça s’est pas super bien fini).
Pourquoi les athlètes se mettent aux défis de courir tant de temps, de tirer à l’arc à telle distance, de monter telle falaise?
Pourquoi les musiciens tentent d’apprendre telle mélodie, de jouer sans s’arrêter?
Pourquoi les artistes décident de créer chaque jour sans faille?
Pour apprendre et se dépasser.
Nous, les créatifs, nous sommes des sportifs comme les autres, la différence est notre muscle: notre Imagination. Comme la mémoire musculaire, comme l’agilité, l’aisance, la mentalité ou encore la fluidité, tout cela se travaille et s’améliore.
L’Imagination, c’est pareil.
Et c’est en relevant des défis supposés impossibles que nous prenons conscience de notre capacité à gravir les montagnes, qu’elles soient de pierre ou de mots.
Alors, pour la première fois de ma vie, je vais à mon tour gravir la mienne, comme des millions d’écrivain|es avant moi.
Et tu vas écrire quoi?
Eh bien, j’ai beaucoup hésité.
Au début, j’ai pensé écrire une histoire secondaire de mon univers à publier sur les réseaux également puis je me suis dit que la meilleure manière de profiter de ce défi pour avancer était… d’écrire le Tome 2 d’Hebenelia.
Tu peux découvrir Hebenelia sur cette page :)
Pourquoi j’ai la trouille
Là aussi tu commences à me connaître, je veux être franc avec toi et te raconter ce qui se passe dans ma tête d’écrivain.
J’ai peur.
J’ai peur parce que ça fait 10 ans que j’écris mon roman, Hebenelia, et qu’il fait 80.000 mots actuellement. Ok, 5 ans sérieusement, mais quand même.
Le ratio est pas fou, hein.
80.000 mots en 10 ans = 22 mots / jour.
50.000 mots en 30 jours = 1666 mots / jour.
Rien que cela me fiche une angoisse profonde.
À la rigueur, il est “facile” d’écrire et d’écrire et d’écrire encore sans s’arrêter pour respirer ni penser…
Sauf que l’objet du défi tel que je le conçois pour moi est aussi d’écrire un roman.
Dans un roman, il faut avoir une histoire, des personnages, un plan, un univers… et c’est cela qui me fait frémir.
J’ai peur d’arriver le 1er Novembre et de ne pas savoir où aller.
J’ai peur d’échouer.
J’ai peur d’abandonner en cours de route.
J’ai peur de paniquer.
J’ai peur de me rendre compte que je devrais arrêter de rêver.
J’ai peur d’écrire.
J’essaie de rationaliser, bien sûr. Quand je parle à mes camarades écrivaines et écrivains, je leur dis qu’ils ne peuvent pas échouer: participer, c’est déjà réussir, écrire 1000 mots, c’est déjà un succès, se forcer à se confronter à notre faiblesse, c’est déjà un exploit.
Je le pense profondément… mais pour les autres.
Participer à cette aventure c’est me confronter à mes propres démons d’écrivain, ceux qui me grignotent l’esprit quand j’écris le matin et avec lesquels je m’endors le soir.
Participe avec moi
Et si…
Et si nous nous soutenions?
Et si ensemble nous réussissions?
Envoie-moi un message via ma Page Facebook et on en discute, d’accord?
Sur ce…
Cheers!