— Recueil de nouvelles —
Entre notre monde et celui créé par nos rêves et cauchemars, des destinées s’entremêlent et des aventures se vivent. Certaines histoires parviennent à passer les frontières du réel pour être racontées…
Pour corner les pages et les tacher
Pour ne rien avoir et continuer d’y penser
Pour reposer tes mains et lire dans le noir
Le prix dépend du format que tu choisis!
Si tu choisis la version papier, il t’en coûtera 11,23€.
Si tu choisis la version numérique, ce sera 5,23€.
Et si tu te demandes, 23 est mon chiffre préféré. Ouaip.
Sur la version papier à 11.23€, je gagne en théorie 3.77€.
En théorie toujours, sur la version numérique à 5.23€, c’est 3.66€.
Autrement dit, c’est le prix des formats avec jusqu’à 70% de redevance, moins les frais d’impression.
Je vais te dire un secret: quasiment toutes les histoires du recueil sont quelque part sur mon site. Ce ne sont pas les dernières versions mais tu peux les considérer comme les versions Beta de ce qui se trouve dans ce recueil!
Je n’ai rien contre les maisons d’édition, premièrement, et j’aimerais un jour être publié par l’une d’entre elles.
Mais je ne souhaite pas faire la course et faire des compromis sur mon art pour que mon livre soit vendu. L’auto-édition, alors, me permet de maîtriser mon écriture et d’être seul garant de mes choix.
Bien entendu, ça représente beaucoup de travail et si je n’avais pas anticipé toute la charge, je le savais avant de me lancer!
En auto-édition, tu as beaucoup de choix et en même temps, pas tant que ça. Les formules varient d’une entreprise à l’autre, parfois tu as un accompagnement payant, parfois tu n’as absolument rien, parfois tu ne sais pas trop.
L’avantage avec Amazon c’est que la réponse est plutôt claire: tu téléverses ton ouvrage et tu récoltes le prix de ton bouquin décanté des frais de services. C’est tout (y compris pour l’accompagnement!). Du reste, c’est une plateforme gratuite pour publier, qui permet d’avoir un bon support de communication auprès de mon lectorat.
Ainsi, je reste maître de mon oeuvre sans pour autant faire l’impasse sur la simplicité, pour toi comme pour moi :)
Tout a commencé 10 ans plus tôt, quand j’ouvrais un fichier Word pour écrire quelques phrases puis quelques pages, juste comme ça, avec l’envie, l’ardeur de m’évader.
Non. Tout a commencé bien plus tôt, quand j’ai lu mes premiers bouquins et que je découvrais le pouvoir des mots et des histoires. Solitaire à ma manière, je passais beaucoup de temps dans les livres et les jeux-vidéos pour m’envoler dans d’autres univers. Je peux remercier ma mère pour les premiers et mon frère pour les seconds.
Mais voilà… Un jour, tu ne sais pas pourquoi, les mondes se referment les uns après les autres. Plus aucune histoire ne perce le voile de la réalité et tu es là à y faire face sans pouvoir t’évader.
Pris au piège.
Alors, 10 ans plus tôt, j’ouvre ce fichier Word.
5 ans plus, après avoir peu écrit mais un peu quand même, je réalise soudain ce qu’il représente, ce simple fichier. C’est ma porte d’entrée vers un Ailleurs. Un Ailleurs où je suis sûr de pouvoir m’évader quand je le veux. Un Ailleurs dont personne ne peut affirmer l’existence mais dont personne ne peut l’infirmer non plus.
Dès lors, je commence à écrire, créer quotidiennement pendant que le monde dort, j’écris pour donner vie et forme à ce monde qui n’appartient qu’à moi.
Puis un jour, je me rends compte que ce monde pourrait aider les autres, celles et ceux qui sont aussi pris au piège et qui ont besoin d’espoir, de vie, d’aventures.
Un monde pour celles et ceux qui, comme moi, ont besoin de s’évader.
Ce monde grandit jour après jour, année après année.
Si l’une de ses histoires principales continuent sa croissance, il est temps pour les récits plus timides de prendre leur envol.
Et c’est là que les Histoires d’Hebenelia et d’ailleurs prennent vie.
Aaren, perdu dans ses pensées alors qu’ils marchaient côte à côte en route vers l’Académie, en fut extirpé au son de son prénom.
La coupable était son amie d’enfance, Shoreline, bien trop enjouée de si bon matin.
Ils avaient grandi ensemble, sur Terre et, par la force des choses, s’étaient retrouvés ici ensemble également, ce qui était plutôt rare.
Il hésita. Au-dessus de sa tête, le ciel d’été était une peinture sans bavure et le soleil dispensait ses filets d’or de la rue à la plaine. Il n’avait pas envie de s’enfermer. Cela dit, voir un film était très tentant.
Sans attendre de réponse, elle fila comme une flèche rejoindre son groupe d’amies qui marchait plus loin, non sans lui déposer un baiser furtif sur la joue en partant. Elle était adorable. Il ne put s’empêcher de sourire.
Il sourit cependant moins quand il vit que parmi ce groupe, il n’y avait pas que des amies, il y avait aussi un garçon qui venait de glisser un bras autour de son épaule avant de le retirer. Un glaçon coula dans son ventre et il n’eut aucune idée de sa provenance.
C’était son amie d’enfance. Était-ce de la jalousie…? Tous deux avaient déjà eu des aventures et même plus… Pas depuis qu’ils étaient arrivés dans ce monde.
Les cours furent sans encombre à ceci près qu’il avait encore réussi à brûler sa plante en tentant pourtant de la guérir.
L’Académie de La Grande Plaine était le lieu d’apprentissage pour tous les Gardiens présentant des facultés de guérison. Ils étaient les seuls à ne pas étudier à Aube-Crépusculaire alors que tout le monde y était, des mages aux guerriers.
Une chance de plus, Shoreline et lui-même avaient un pouvoir de la même famille et s’étaient donc retrouvés à leur arrivée, il y avait de cela quelques mois.
Comme à leur habitude, ils s’attendirent à la fin des cours et, comme très souvent également, elle était assise sur un banc non loin un bouquin dans les mains. Il avait toujours tendance à traîner pour poser des questions à ses professeurs, d’autant plus après son échec du jour.
D’humeur taquine, il se faufila derrière elle en sortant alors qu’elle était obnubilée par son monde de papier. Elle était déjà comme cela à la maison et il était heureux que ce fût toujours le cas d’un monde à l’autre.
Sans un bruit, il se glissa derrière et cacha de ses mains les yeux de son amie.
Piqué au vif, il lui ébouriffa les cheveux avec la violence d’un chaton.
Le parc se situait non loin de l’Académie et était donc le lieu privilégié des étudiants après leur journée.
Ici, en Hebenelia, les portables n’existaient pas. Les ordinateurs et toutes les technologies connues sur Terre n’existaient pas. Il n’avait pas encore tout compris du pourquoi, ce qu’il avait retenu était l’absence de composants essentiels à leur création et les interférences provoquées par le Fluide, cette énergie qui coulait dans ce monde et dans tout être vivant ou non. Hebenelia n’était pourtant pas dépourvu de technologie, surtout depuis l’Éclatement.
Au loin se découpait un banc sur l’horizon, bordant le lac et protégé par la douce ombre d’un arbre fruitier.
Ils s’installèrent tous les deux sur le banc et Aaren sortit ce qu’il avait emprunté à la bibliothèque de l’Académie.
Un écran de la taille de celui d’un ordinateur portable, à travers lequel se dessinaient leurs jambes et l’herbe sous leurs pieds. Il l’alluma et l’image apparut alors, nette et opaque.
Elle aimait les superhéros? Il avait trouvé ce qu’il lui fallait. Ça s’appelait “Les Protecteurs” et il était facile d’attendre d’un tel nom des marteaux de foudre et des gros bonhommes verts. En réalité, il n’avait aucune idée de ce que valait cette chose et il en avait un peu peur… Il le lança avec appréhension.
Coup dur pour Hulk. Oui, un bonhomme vert. Frêle, avec une tête d’ampoule, littéralement.
Vraisemblablement, les versions “remasterisés” des films Terriens étaient une mauvaise idée. Plus jamais ne ferait-il confiance à Erik, son voisin de classe, à ce sujet. Jamais. Neeeever. Par contre, Gin était généralement fiable. Il tira donc sa deuxième carte, un film romantique. Avec des pouvoirs.
Rien de ridicule au départ, ouf, aussi s’installèrent-ils confortablement, la tablette entre eux.
Autour, tout était calme si ce n’était pour les oiseaux sifflotant tranquillement et le clapotis de l’eau à mesure que les poissons se baladaient ou que les arbres y perdaient branches et feuilles. Le son du film se baladait par le Fluide jusqu’à eux, aussi ne dérangeait-il pas cet environnement paisible. Néanmoins, au bout d’une trentaine de minutes assis sur le banc la tête penchée, l’inconfort n’était plus supportable. Il suggéra alors de s’installer dans l’herbe, contre l’arbre, ce qu’ils firent. Par la force des habitudes, elle posa sa tête sur son épaule et il posa l’écran sur ses jambes repliées.
Elle sent bon… se surprit-il malgré oui. À quoi penses-tu donc?!
Depuis qu’ils étaient arrivés, ils s’étaient rapprochés à vitesse grand V. Ils avaient toujours été très proches, très complices et présents l’un pour l’autre. Une histoire de fille les avait séparés fut un temps, puis de garçon, puis les deux. Pourtant, ils retrouvaient toujours le chemin l’un vers l’autre. Ils étaient comme deux aimants qui n’étaient pas bien sans l’autre, comme tous les meilleurs amis.
Quelques mois auparavant, ils avaient eu leur Songe. Ils n’en avaient pas parlé, au début. Chacun avait eu le sien de son côté et, de peur de passer pour une folle et un fou, l’avait gardé secret. Personne ne pouvait croire qu’il existait un autre monde créé par les rêves et cauchemars des êtres humains. Eh puis, à quoi bon, avaient-ils pensé, puisque ce “Gardien du Songe” avait insisté sur le principe de disparition: en venant, leur famille, leurs amis, perdraient tout souvenir d’eux…
Même à l’arrivée des Gardiens du Passage, ni l’une ni l’autre n’avait révélé ce qu’il leur arrivait.
Chacun avait fait son Épreuve. Puis ils…
Il tenta de se justifier puis se ravisa. Autant lui dire ce qu’il avait dans la tête:
Son cœur battait. Fort. Trop fort? Il avait regardé son amie et ses yeux s’étaient agrandis. Il eut peur du pourquoi. Était-ce par surprise ou parce que son cœur était tout aussi bruyant?
Elle ne répondit pas et fit mine de réfléchir.
Elle se rappela le bonheur qui l’avait envahie après des jours bien moroses. Au réveil de son Songe, sa première pensée avait été pour son lui. Qu’il l’oublierait, qu’elle ne le reverrait plus.
Elle avait passé cette fichue épreuve pour tester son supposé pouvoir, chaque pas dans cet autre monde l’éloignant un peu plus d’Aaren, son cœur lourd comme il ne l’avait jamais été.
La découverte de sa nouvelle terre d’accueil n’avait pas eu la saveur qu’elle aurait dû avoir. Elle avait franchi le seuil entre Aube-Crépusculaire et l’Académie de la Grande Plaine comme une frontière entre son ancienne vie et la nouvelle.
Et sans crier gare, ses deux mondes s’étaient entrechoqués au simple son d’un “Shoreline?!” aussi surpris qu’heureux.
Oui. Leur relation avait pris un tout autre sens, depuis ce jour. Elle, elle le savait. Lui, un peu moins.
Alors avait-elle fait tout son possible pour le faire bouger. En étant affectueuse, gentille, naturelle… Voire même parfois un peu sournoise comme en se laissant câliner par le garçon de sa bande qui n’avait de toute façon aucun intérêt pour les filles…
Cela, elle l’avait regretté ce matin, quand du coin de l’œil elle avait vu son cher ami perdre son sourire. Quelle imbécile pouvait donc agir ainsi?!
Dis-lui! cria une voix dans leur tête
C’était le film. La tablette était certes dans l’herbe, le film n’était pas en pause, ce qu’Aaren s’empressa de corriger non sans rougir avant de regarder de nouveau dans le vague.
Il tourna son regard vers elle. Ses yeux captèrent un rayon de soleil qui perça une onde de vert au milieu de la noisette.
Il est craquant.
Un ange passa entre eux dans un courant d’air et se glissa à travers l’herbe qui se courba, avant de faire tomber une branche sur l’eau. Elle fut portée son flot jusqu’à ce qu’un oiseau daigne s’y intéresser pour l’emporter quelque part. Le temps s’était pourtant arrêté, si bien que la fratrie d’écureuils qui se chamaillait en haut de l’arbre s’était elle aussi arrêtée.
Je l’aim…
Un souffle, deux amis, trois mots. Un regard interloqué, écarquillé, hagard.
Elle se pencha vers lui, pris appui sur son torse de sa main libre qu’elle laissa glisser le long de sa nuque avant que la proximité de son visage ne puisse plus laisser de place au doute.
Mayday mayday mayday!
Dans la tête d’Aaren tout était en feu, comme son cœur, son corps. Ses récepteurs sensoriels s’affolaient à mesure que le visage de Shoreline se rapprochait, que les feuilles se froissaient, que son parfum envahissait son atmosphère, que sa main caressait sa nuque. Jusqu’à ce qu’il reprenne le contrôle.
Et que le goût de ses lèvres fasse taire tout le reste, y compris son cœur qui pourtant pulsait avec ardeur contre sa tempe.
Elle voulut que jamais cet instant ne s’arrête. Elle sentit sa main passer à travers ses cheveux comme pour vérifier que tout ceci était vrai.
Il se recula pour apprécier son regard aux pupilles dilatées, ses lèvres rosées, avant de reprendre possession de sa bouche.
L’ange repassa alors, cette fois-ci plus discret… et trébucha.
Un fruit de la taille d’une pomme tomba sur la tête de Shoreline qui s’affala sur Aaren avant de rouler à terre.
Elle leva vers lui des yeux pétillants avant d’éclater de rire, rapidement rejoint par son ami.
Leurs rires furent emportés par le vent pour qu’ils puissent reprendre leur sérieux.
Il posa sa main sur son visage avec tendresse, la détailla attentivement, de ses yeux de la même teinte que les siens.
Elle était radieuse et silencieuse, jusqu’à ce qu’elle ne brise l’instant pour dire d’un sourire amusé:
Psst… Ceci est une vraie recette.
Écrivain de Fantasy
J’ai grandi avec des bouquins, de la musique des jeux-vidéos, des histoires à vivre et à raconter. D’une mère Bretonne et d’un père Égyptien, je suis également un fruit multiculturel, une chance dans un monde fait d’intolérance et d’étroitesse d’esprit.
C’est une première étape vers le voyage, celui du corps mais surtout de l’esprit. J’ai vécu à l’étranger, en Irlande, à Singapour et à San Francisco et cela n’aurait eu aucune valeur si j’avais laissé mon esprit en France. J’écris pour un monde de mélanges, d’aventures et de nature.
J’écris pour m’évader et aider les autres à en faire autant.
Rarement loin d’un ordinateur, mon parcours digital démarre pourtant pleinement à mes 20 ans lorsque je monte Le Chemin du Butterfly, un site visant à aider les expatriés français à s’installer à Dublin et découvrir l’Irlande. J’y fais mes armes en SEO, Socials, WordPress, Webdesign…
C’est également en Irlande que j’intègre Accenture/Google et démarre mon épopée numérique. D’un continent à l’autre, je finis par obtenir un MBA Web Business et j’aiguise mes compétences au sein de startups et d’agences digitales tout en étant freelance.
Ma spécialité aujourd’hui est la Web-Analyse avec un goût prononcé pour l’UX et l’AB Testing. Autrement dit, je suis un Experience Optimiser!